Entre chien et loup
Il y a quelques jours (le 5 août), je
ne savais pas si j'étais de bonne humeur ou déprimée et énervée.
Je suis arrivée
au bureau sous le soleil et me sentais pleine d’énergie, mais peu aprés, je me
disais que je n’avais pas envie d’être là et que j’en avais marre. J’avais envie de
partir, de tout plaquer. De dire à mon chef et mes collègues : « salut,
je me tire ! ». Je n'en veux pas vraiment aux personnes elles-mêmes, mais à la situation.
Donc, oui, en
dehors de l’aspect organisationnel et théorique d’un changement, il y a l’aspect
émotionnel (tout est nul là où on est maintenant).
J’essaie de
prendre mon mal en patience. Mon préavis au travail et de six semaines – fin de
trimestre (je ne sais pas comment traduire « sechs Wochen zum Monatsende »),
c'est-à-dire que je ne peux partir vraiment qu’à la fin d’un trimestre à
condition d’avoir posé mon préavis six semaines auparavant. Par exemple, le 19
août pour partir fin septembre. Et si je ne le fais pas (ce qui est probable
cette fois-ci, car j’ai encore besoin d’étoffer ma préparation et mon copain n’a
pas de boulot), ce sera au plus tôt pour fin décembre…
Quand j’ai dit à
ma coach que je pensais pouvoir patienter, elle m’a dit « oui, mais combien
de temps ? ». C’est une vraie question. C’est une réalité. Ce n’est
pas un détail et je ne connais pas vraiment la réponse. J’ai l’impression que c’est
simple, je l’ai fait ces dernières années, mais d’un autre côté, maintenant que
j’entreprends des choses plus concrètes et que mes idées se précisent, la
pression augmente et tout devient insupportable.
Une amie m’a
demandé pourquoi je ne ferais pas un mi-temps pour avoir plus d’espace pour
commencer mon activité en parallèle, mais la perspective de rester quand même
ici me dérange (m’horripilerait-elle ? ). De plus, je pense que l’aide que je peux recevoir de l’agence
pour l’emploi pour création d'entreprise (en Allemagne, je précise à nouveau, 67% du salaire brut, si on a cotisé pendait 12 mois d'affilé) serait alors calculée sur mon salaire mi-temps, donc serait la moitié
de ce à quoi je peux prétendre aujourd’hui (après trois mois de carence si c'est moi qui démissione).
Je vais continuer
mes actions concrètes et déjà commencer par déclarer mon activité libérale avec
l’aide d’un conseiller fiscal. Je vais prendre les coordonnées de celui de ma
copine et celle d’un autre par un ami. Ce sera déjà une avancée qui m’aidera à
patienter peut-être. Ensuite, je m’inscrirai auprès d’agences de traduction et
pourrai voir si mon idée est bonne.
J’ai commencé à
lire le livre dont j’ai parlé dans la note précédente (Pourquoi pas) et vais continuer. La semaine prochaine, je pars pour un week-end prolongé au Portugal retrouver mon chéri
(après cinq semaines), ça me fera du bien.
Voici donc le quotidien d’un changement. Connaissez-vous aussi de telles phases ? Vous y êtes déjà passés ou en plein dedans ? N’hésitez pas à faire part de votre expérience !